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Lilith. Lilith la femme de nos désirs, la seule, notre égal, notre réelle moitié, voilà l’un des sujets du triple album (ne lui dite pas double il vous convoque un troupeau de vache) lilith, la double L, la salope l’égal de l’homme. Tournant autour du thème de l’amour, Murat "poétise "jouant des mots plutôt que de construire un sens, préférant dénuder que d’habiller. Il déshabille jean louis, déshabille cette femme en longue robe fermière au bouton sur le devant, la caressant, essayant de la contenter avant de réellement se contenter lui-même. Si son œuvre est une thérapie nécessaire, un travail salvateur de vidage de paroles et de mélodies, lilith sera le grand acte fondateur d’une rédemption quasi hypocondriaque du lus bel endroit. Utilisant la langue comme nécessaire passage à l’ouverture parfaite, Murat donne au mot la chance de se marier sans que cela n’est jamais pu être possible. Farandole mélancolique sans jamais être triste, jovial sans jamais être rigolarde, ces chansons raffûtent le laissé aller relatif du moujik (qui fait peur aux enfants) ne gardant que la formule à trois comme vent portant. Murat décline le verbe aimer dans tout les temps, dans toutes les humeurs, cuisinant ce verbe comme un maître raffiné et brusque à la fois. Jean louis est un salaud qu’on adore, lilith au masculin. Plus que désirable.