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Le duo londonien John n’a peur de rien. Alors que les moteurs de recherche sont les clés d’entrée d’une reconnaissance mondiale, alors que les algorithmes semblent devoir nous faire la peau si nous sommes noyés dans la masse, alors que les prénoms sont devenus non plus un marqueur social pour les parents mais l’occasion de ne pas faire comme le voisin (Musk à la barre), le duo a décidé de s’appeler John comme un pied de nez (plutôt un gros bras d’honneur à l’écoute de cette musique) à la perdition dans un univers autant Orwellien que Wharolien.

Tout au long des dix titres de ce A Life Diagrammatic, le duo fait preuve à la fois d’une rage empruntée à Jazz Coleman, et d’une perfidie poilante avec des titres aussi drolatiques que Côte d’Adur ou plus encore avec ce Ridley Scott Walker (combinaison Kamouloxienne épatante) sur lequel le groupe a invité ni plus ni moins que Barry Adamson. Mais on ne rigole pas ici, tout est compressé à son maximum, le son comme une barre de fer incandescente sous les coups d’un ferronnier semble s’aiguiser sous nos yeux pour mieux nous couper et scinder en deux. Installant le mystère, jouant avec des pistes nous amenant vers une dystopie à la Walking Dead (Medias ResJohn brûle de partout, repoussant les limites avec une rage et une densité rare (et peut être encore plus quand il baisse le flux pour pousser la tension sur A Submersible). Devil inside.




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