Pour tout dire c’est avec une certaine fébrilité que j’attendais la nouvelle livraison de Gregor Samsa. Présence remarquée d’une de nos compilations, album de l’année pour les lecteurs du site, il n’en fallait pas plus pour louer les services des renseignements généraux au chômage depuis la mort de Tonton, afin d’en savoir plus sur les travaux de Gregor Samsa. L’information ne se fera pas attendre, 55 :12 nous arrivait tout droit de chez Own Records. Titre toujours aussi énigmatique (votre serviteur a longtemps cru que c’était la durée avant de se rendre compte que le lecteur cd avait un calculateur de durée.... ), pochette d’une sobriété à faire passer les tenues de Modiano pour la future tendance de la gay pride, une chose était évidente, Gregor Samsa n’a rien perdu de son mystère. Rester à se plonger dans cette musique. Devais-je y aller progressivement ne sachant pas vraiment ou j’allais m’aventurer, ou devais-je faire confiance au passé. Pour tout vous dire, pas de bain froid, pas de choc thermique, mais toujours des chocs telluriques, des lentes montées vers les sommets glacés mais fondant sous la lave crachée. 55 :12 ne fait pas plus avancer l’œuvre de Gregor Samsa que Automatic For The people ne faisant avancer l’œuvre de REM. 55 :12 est un prolongement toujours aussi habité (Even Numbers), une fusion entre Mogwai et Dead Can Dance un soir de carnaval Lynchéen chez Sigur Ros. Rageur et planant 55 :12 prend le risque de ne pas étonner, de ne pas désorienter, mais cette attitude entraîne son contraire. Toujours sur nos gardes, nous n’aurons de cesse de nous prémunir et de doubler d’attention. Voilà ce qu’il vous faudra tout au long de 55 :12….de l’attention. Frissonnez.