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On éprouve (pour peut que l’on s’arrête deux minutes de faire croire que l’on vit en bougeant) un sentiment de tendresse à voir les moineaux dehors qu’il vente ou qu’il neige (la bravoure des volatiles) tentant de survivre toujours le sifflet comme signe de fierté. On préférera toujours les plus faibles, laissant aux plus gros le seul droit d’imposer de la majesté. Dés lors la compagnie d’oiseaux en or ne devait pas mettre en alerte nos pulsions aimantes, mais plutôt la soumission. Pas plus cela qu’autre chose, tout juste un intérêt poli quant à la combinaison de sons amis. Golden birds joue sur les changements de rythmes comme un grimpeur montant un col en compagnie de compagnons antipathiques, s’amusant à les laisser revenir pour repiquer une pointe et se retourner regardant par-dessus son épaule avec un sourire narquois. Golden birds n’est pas le wedding present, golden birds n’est pas non plus pavement quoique si il laissait la coolitude rentrer en eux, nul n’est impossible. Pas de mélodie à vous mettre en transe d’un groupe qui me fait irrémédiablement penser à un midnight oil, jouant sans les cosmétiques, mais plutôt sous le cagnard du centre de l’Australie, là où la moindre faute dans la manière de ce mouvoir conduit à coup sûr au trépas. Économique, proche dans sa densité sonore (ce disque a du être enregistré dans mon appentis) de notre quotidien acoustique, visant plus le corps que l’esprit, ces oiseaux ne survivront pas à notre mélancolie tendre, mais pourront toujours voler au-dessus de nos abyssaux manques en décontraction.




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