Je ne sais pas si The Wants a le syndrome de Diogène ou simplement une affection pour tout ce qui nous éloigne d’une hygiène salutaire pour sa propre santé, mais l’artwork du nouvel album ne laissera pas indifférent les nostalgiques des artwork souvent foutraque de l’indie américaine des 90’s (je vais éviter de vous faire une liste, nous pourrions encore y être encore pour des siècles et des siècles, amen). Le souci, c’est que l’attente du coup est aussi grande que celle provoquée par le silence à la fin de 87 Gas ou de Disposable Man. Et sans en être à nos frais, l’écoute de ce nouvel album des New-Yorkais va vite s’avérer être d’un ennui (tout relatif) sentant ici un groupe qui devait contractuellement fournir un nouveau disque à son label, ou faire suite à un pari. La volonté d’aller au bout de l’écoute naîtra de celle de trouver les liens avec la voix du chanteur de James (ici un Tim booth certes sans le lyrisme, mais aussi sans la matière pour s’éclater), mais d’avoir au final la bonne surprise de celui qui videra un tiroir dégoulinant, avec le secret espoir d’y trouver, la photo, le billet, la mémoire qu’il cherchait ou avait oublié. Au final un album comme plombé, asphyxié tels des cafards dans un verre retourné, qui mériterait peut-être plus de temps, celui de faire le ménage pour faire de Cruel par exemple le très bon morceau qu’il aurait mérité d’être. The Wants ou la règle de l’antonymie.