> Critiques > Labellisés



Comment se faire retourner le ventre pour une année entière ? Comment rester sans voix à force de crier son bonheur ? Comment croire encore à la musique ? Comment toucher enfin à l’irréel et avoir une idée de l’après ? Simplement en écoutant les 27’36 de Gregor Samsa. Simplement, oui simplement, il s’impose ce disque, il s’impose à vous et vous questionne sur le fait de comment avoir vécu sans lui. Impossible de ne pas penser à Twin Peaks (1). La voix des Sundays sur la musique des Cranes en villégiature chez My Bloody Valentine. Montée violente, chant à la beauté diaphane, une noisy dans un champs de coquelicots, fleur de l’éphémère et de la fragilité comme la structure même de cette musique. On sent Gregor Samsa comme investi d’une tache, celle de contenir le feu sous la glace. Mais ne pouvant rester sans voix, le feu brise le sol. Gregor Samsa fera alors de la désolation (2) un feu de joie destructeur, un besoin de hurler, de crier sa joie malgré tout, les yeux embrumés. Il y a à ce moment quelque chose d’irréel, un frisson inconnu, quelque chose de quasi inhumain (3) qui combine un chant de désespoir à une musique d’une violence froide autant soniquement qu’émotionnellement. Si Gregor Samsa répond à beaucoup de questions, il y en a une qu’il nous impose, aussi cruellement que possible, c’est comment écouter maintenant autre chose, sans avoir dans la tête ce chant perdu sous cette musique rugi




 autres albums


 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.