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  • 10 novembre 2009 /
    Wedding Present
    Report Live Wedding Present / Rhesus / Kim Novak à la Cartonnerie de Reims 3/11/07

    réalisée par gdo

Un samedi soir comme les autres sur la terre, un samedi soir entre amis, entre vieilles connaissances, à refaire le monde comme d’autres refont le match, un samedi soir à reprendre un bout du gateau de notre propre adolescence, de ces avant les contraintes les traites les emmerdes de la vie d’adulte. Direction Reims, la cartonnerie, magnifique lieu de culture dont la ville s’est dotée alors que l’usine avait depuis longtemps été dépourvue de son carburant, le son et la sueur (pour les adeptes nous passerons sur les passages naturels). À l’affiche deux groupes français prometeurs, et LE GROUPE indé anglais pour un retour vers le passé, une relecture complète de Georges Best le premier album du groupe entouré en ses extrémités de standards. Ce sera dans la petite salle de la cartonnerie que les guitares vont avoir le droit de rugir (comme dira l’autre mieux vaut une petite pleine qu’une grande vide). Premier à se présenter devant nous Kim Novak.

Sur scéne deux manequins blancs entourant la batterie et quatre gars qui ne rigolent pas, mais la mélancolie et la tension nécessite parfois la retenue. Tout un noir, un guitariste longiligne et conscient de son facteur attirance, un bassisite dans la grande lignée des bassistes expréssifs, un batteur presque effacé, et au chant une confirmation. Le groupe avec courage commencera par les morceaux les plus tordus de son repertoire, des chansons de cascadeurs qui laissent les mélodies butinées à droite et à gauche quitte à perdre totalement le fil de son histoire la plus normale. Groupe de guitares (kim novak la symbiose entre Deus et The National ?) Kim Novak laisse apercevoir une faculté à jouer avec les rythmes, d’être presque dansant. Puis au fil du concert le groupe se libérera pour faire place à l’émotion, sans artefact. La fin vera défiler les meilleurs morceaux du groupe (lost at play est un tube imparable) emportant la mise d’une premiére partie qui n’en est pas une, ce soir tout le monde à le droit à la lune sur la terre. La reflexion suivante serait de mise, si ce groupe s’appelait Editors ou Interpol il ferait le zenith !!! Après une pause champagne, nous ne sommes pas à Reims pour boire de la mauvaise biére hollandaise, arrivée de Rhesus et de son gros panneau sur scéne de peur que nous les prenions peut-être pour un autre groupe, et pour cause le blindtest des influences servira avantageusement un set qui retiendra mon attention par l’efficacité des titres, et grace à un batteur marsupilami possédant des cervicales élastiques.

Un des premiers pensionnaires de nos compilations était sur scéne, mais j’en profitais lachement pour tailler la bavette avec Jérémie (chanteur de Kim Novak) discutant saucisse et musique le tout entrecoupé par les vagissements d’un quinqua alccolique et humainement plus que moche. Cette discussion parasitée par un alccolique en phase terminale de connerie notoire pouvait se rompre, les Rhesus sortaient la cavalerie des tubes avec une aisance remarquable, le tout appuyé par une section rythmique à mettre New Order, définitivement à la retraite. Il était temps dés lors de reprendre le devant de la scéne, et d’installer avec les trentenaires et qaudras de l’assistance un bloc compact et hilare renvoyant à David Lewis Gedge l’energie possitive dont il il nous abreuve depuis plus de vingt ans. Sur scéne un sosi de Paul Weller à la guitare, une bassiste à la mou boudeuse mais à la santiag du plus bel effet (elle doit s’habiller avec le même conseillier que PJ Harvey) et un Gedge certes quelques peut touché par les années, mais la coupe au bol nickel, la peinture des amplis écaillée et les vêtements les plus pratiques possibles pour jouer de la guitare le plus rapidement possible. Tout le monde a la banane et se remémore le passage du Wedding Present à l’usine début 90 à l’époque de Watusi, avec ce fameux c’était mieux avant que nous vomissions à cette époque quand il nous était prodigué par des quadras finissant pour certains vingt ans plus tard dans les bras d’une blonde ou d’une brune en fut. Pour commencer c’est le foutoir dans la chronologie, le Weeding enchainant des titres aussi disparates que Brassneck, yeah yeah yeah yeah yeah ou convertible.

Seule concession à la spectacularisation l’entrée d’un Bunny dans son plus simple appareil de Lapin, bien dodu. C’est un compte a rebourds qui est déclenché avec comme dernier carton la pochette du fameux Georges Best. Les titres vont alors s’enchainer, entrainant non pas de la nostalgie, mais le ravissement d’entendre des chansons qui n’ont pas pris une ride. Geroges Best prend alors toute son ampleur et la raison de sa commémoration ne devient pas aussi saugrenue que cela pouvait y parraitre, comme il le serait de commémorer l’anniversaire de la premiére magistrature de Chirac. Georges Best est à l’image du joueur un disque à la fois aérien car allant à toute vitesse, mais egalement hargneux et teigneux comme l’Irlandais pouvait l’être sur les terrains de l’ex première league. Toujours pas éreinté, David et sa bande enchaineront, perfect blue et kennedy pour aboutir par l’orgasme sonique de tout fan du wedding present quand corduroy est laissé dans les valises, l’emblématique Flying saucer, morceau de bravoure et d’explosion, qui n’avance pas sans dommages collatéraux, finissant par avoir raison de nos jambes moins en phase avec une attitude qui pouvait parraitre normale il y a vingts ans.Au final si la peinture de Rhesus sur son joli fond de scéne est encore fraiche, si Kim Novak mériterait qu’on lui donne un pot et un pinceau pour inscrire son nom, celle écaillée des caisses pour ampli du Wedding Present est encore celle qui marquera le plus les esprit, réussissant la fusion du public jeune et timide de Rhesus avec celui des quadras que nous sommes, jubilant sur des chansons d’un autre siécle, qui nous seront parvenus en plein cœur et en pleine tête un samedi soir pas comme les autres sur la terre.

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