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L’hiver est rude, et la fonte des neiges ne devrait pas arranger l’état de nos rivières. Celle de Dakota suite étant la seule à drainer du poison, le redoux n’est pas souhaité. Mais viendrait il ce redoux, car si on est bien dans ce troisième album de Dakota suite, voir très bien, comme sous une couette, un feu de cheminé et le bois de la charpente qui craque, la chaleur est rare. Dakota suite c’est Chris Hooson, voisin de David Gedge mais parent de cette musique sombre de notre Amérique préférée, celle qui va de Low à Will Oldham en passant par American music club (Bruce Kaplan participe à l’album). Mélangeant la lenteur de Spain et la mélancolie urbaine et nomade de Mark Eitzel, Chris éprouve la symbolique de la rudesse de l’hiver. Cette ambiance quasi lunaire renferme des trésors de raffinement dans l’habillement. Finement ciselé l’ensemble de ce disque rentre soyeusement dans le lit qui lui est prédestiné, et nous de nous balader via the ferris wheels of winter accompagné de trompettes enchanteresses. La première caresse de l’année hautement empoisonnée par cette rivière. Le poison de l’addiction. Laissez vous porter.




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