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Se voir proposer un nouvel album du Wedding Présent alors que le studio est encore tout chaud de l’enregistrement du groupe, est un privilège que je ne voudrais perdre sous aucun prétexte. Le recevoir de son auteur n’est pas non plus pour me déplaire. Alors que je me rappelait des bousculades, des itinéraires bis du disquaire pour accéder le plus rapidement à la lettre W des rayonnages, c’est avec délectation que j’ai pu voir m’arriver un disque que je n’attendais pas, car en remettant le Wedding Present sur les présentoirs, je n’imaginais pas que celui-ci déciderait de s’installer de nouveau dans la durée. El Rey est donc le nouvel opus de la bande de Gedge, et celui-ci ne déroge pas à la mécanique du groupe, alignant pop songs endiablées ("Spider-Man on Hollywood"), chansons mi tempo qui se dévergondent dans le bruit et la vitesse ("I Lost the Monkey"), et chansons d’amour raté (l’amour pas la chanson) entre le ciel et la terre, dans la vapeur, dans un courant d’air. Seul rescapé de la vraie scène alternative, the Wedding Present trouvera toujours quelqu’un pour l’écouter, tant qu’il continuera à nous offrir des chansons pendant lesquelles, le bruit masquera les pleurs, et la vitesse stimulera notre corps chatouilleux. El Rey, est donc un disque important, la confirmation d’un retour aux affaires, d’un groupe qui fascine par une telle longévité, malgré un concept de base au cadre serré. Nous sommes fous du roi.