> Critiques > Labellisés



Au huitième album, je me suis dis que ce ne serait pas mal que ceux qui ne m’aiment pas puissent un jour m’aimer. On peut s’intéresser à ce que je fais en arrivant à La Musique. La Matière est pour les gens qui me connaissent déjà

Cette phrase qui clôture le communiqué de presse concernant la sortie du nouvel album de Dominique A : La Musique, le 6 avril 2009, a fait naître chez le créateur de ce site, l’idée ô combien hasardeuse de confier au néophyte que je suis la chronique. Pauvre de moi !

Comme beaucoup je connaissais Dominique A grâce au succès du titre "Twenty Two Bar" sorti en 1995. J’avais bien accroché mais avoir affaire à de la chanson française à texte à cette période de ma vie, agissait sur moi comme un rejet. Mais avec La Musique, la greffe semble prendre.

Autant le dire d’emblée, ce qui m’a plu dans ce disque, c’est l’univers de Dominique A, un univers qui n’appartient qu’à lui, fait de mélodies simples et accrocheuses tendance new wave Orchestral Manœuvre in the Dark, renforcé par la prédominance de boîtes à rythme qui donne à l’ensemble de l’album la sensation d’une course effrénée, une quête initiale de Sens qui s’emballe au fur et à mesure que s’enchaînent les titres.

Du lyrique "Immortels" au chant « polnareffien », à "Hôtel Congress", très Dépêche Mode, en passant par "Je Suis Parti Avec Toi", un mix entre l’intro de "No Son of Mine" de Genesis, "Need you tonight" d’INXS au tempo ralenti et son riff de guitare et Gainsbourg pour la voix (très étonnante, cette ressemblance vocale d’ailleurs sur plusieurs titres), tout se tient. Il n’y a pas de chansons faibles, toutes valent le coup.

Un disque pop donc, de la bonne pop avec des airs qui restent dans la tête, au texte fouillé et rempli d’expressions savoureuses et surprenantes : Des étendues, j’en veux encore, des mers à boire comme des draps pendus au décor…. Tout le style Dominique A, énergique et délicat