> Critiques > Autoproduits



En intellectualisant la musique, ou en voulant la nommer la caractériser autrement, nous avons entendu de ces choses, au plus haut desquelles, ce concept qui dit que la musique n’est pas le bruit, mais c’est le silence qu’il y a entre les notes. Fort de cette idée, pas mal de nos contemporains se sont obstinés à combler le plus possible le silence, afin de nous faire danser, ou marcher, c’est selon les tendances, et pas que politiques. David André alias Gregario a fait pas mal de bruit dans des groupes de post rock ou d’electronica, comme Mount Stealth. C’est loin de cet univers qu’il a choisi de commencer une quête, tel un nomade de la musique, en compagnie de Paul Fox, batteur venant du jazz, et unique interlocuteur de Gregario et de son piano. Cherchant la sobriété, presque l’ascétisme, il ne remplit pas les silences, mais il n’est pas non plus dans une démarche de cerclage de celui-ci. Il danse autour, et la batterie joviale et gracile de Paul Fox fait de cet alliage un mariage parfait. Tout à la fois mélancolique et entrainant comme sur « Nomads on Hold » qui donne son nom à l’album, ce EP se fait aventureux, nous plongeant dans une possible course poursuite effrénée, mais sans aucun crissement, nous délectant des passages sous une lumière artificielle que nous croisons sur les stations d’autoroute la nuit. En six titres, Gregario n’habille pas le silence, il le transforme en des vibrations qui touchent bien plus que nos capteurs auditifs, suggérant même de l’image (PolyStena). Une fugue admirable.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.