C’est dans l’état d’Actarus après avoir combattu Le Grand Stratéguerre toute la nuit, que je me suis plongé dans Le Sourire de Véga, premier album de Cécile et Alice, ou plutôt de The Bousculaires. Le physique aussi rincé qu’une bouteille de Saint Rieul sur le comptoir d’un club house rugby, je me suis abandonné, et le mot est faible, à cette musique, véritable atomisation du moindre espace d’une chambre anéchoïque, occupant l’espace avec de la new wave, du punk, du psychédélisme, senteurs orientales, le tout fusionné dans de la DDE (Dirty decadent Electro) donnant un coup de vieux aux frères chimiques et leur recherche perdue d’avance des temps anciens. Masterisé par Alex Gopher (s’il vous plait) le disque est à la fois une orgie sonore et l’habillage d’une recherche de l’abandon de son corps à des fins orgasmiques. Comme le coureur qui sort de sa douleur après quarante-cinq minutes de souffrance pour accéder à une fontaine d’endorphine pouvant le mener jusqu’à la plénitude, le disque se soustrait du temps et des règles physiologiques pour nous happer dès le massage de mains galopantes et grisantes. Alors certes, mon chiropracteur va avoir du boulot dans les semaines à venir, mais mon psy lui va pouvoir prendre des vacances, car j’ai entre les oreilles l’excitant qui va annihiler les torpeurs assassines, et vider le trop-plein de cette vermine aux faciès des pilotes des Antéraks. JU BI LA TION sur le fil d’ariane de nos passions musicales. Etoile puissante.