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Quatuor à la longévité rare (le line up du groupe a pas mal bougé depuis ses débuts) Phoebe impose avec respect son incapacité à sortir d’un espace-temps au temps béni de l’indie pop soignée, celle des labels qui envoyaient des vinyles ou des cd’s comme on poste des cartes postales à des proches afin de maintenir lien à ne jamais défaire. Phoebe dispense une pop savamment ourlée sans jamais trop en faire, touchant à une certaine perfection ( « Acting (People Will Talk) » « Be Ashamed »). On pourra reprocher l’immobilisme du groupe, mais ce serait comme reprocher à un artisan renommé de faire le même kouign amann depuis des décennies. Car les compositions de Phoebe sont des pièces remarquables, des travaux d’écritures entre artisanat d’art et ouverture par petite touche pour ne pas oublier de provoquer les rencontres ( Each Word Carry A Special Weight (A Vicious Thing)), à rendre jaloux le premier musicien voulant s’imposer comme un écrivain pop aux portes de la première division que Phoebe occupe sans faire de bruit. « My Favorite Hiding Place » qui s’ouvre sur un instrumental en dit pourtant beaucoup sur un disque qui s’extrait de la masse toujours plus exponentielle de production musicale, en ne reniant rien du passé sans pour autant jouer le jeu de la nostalgie, ne jalousant le présent que pour ce sentiment de découverte qu’il peut connaître en écoutant ces compositions pop parfaites. Phoebe n’agrandit pas la pop, il continue à la magnifier (« Empty Bar » pour s’enivrer de plaisir)




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