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C’est au pied d’un arbre sans fruit ni feuille que se trouvait Kira Skov. Comme nous, arrachée qu’elle était du monde du lien physique, elle essayait de saisir le vivant. C’est en rêvant qu’elle mettra en chantier ce disque incroyable. Si avec son parcours, elle s’est tissée des liens sur la scène internationale, elle avait toujours dans un coin de la tête des désirs fous, des envies. Alors c’est au milieu d’une période cauchemardesque que le rêve est devenu réalité. Comme pour braver ce replie obligatoire, elle a envoyé ses missives, des bouteilles à la mer. Au pied de son arbre elle lui a alors fait une promesse, lui offrir des fruits magnifiques en la personne d’une noriat de musiciens que Kira Skov aime. Le résultat est un casting incroyable surtout en cette période où il est si difficile de se croiser. Bonnie « Prince » Billy, Stine Gron, Steen Jorgensen, Bill Callahan, Mette Lindberg, Mark Lanegan, John Parish, Jenny Wilson, Marie Fisker, Lionel Liminana et Lenny Kaye…. Excusez du peu.

Alors certes ce genre d’entreprise peu vite accoucher d’un disque impersonnel, sans lien, sans ciment, frisant le film choral au maigre scénario. Mais à l’instar des « Murder Ballads  » de Nick Cave par exemple, Kira Skov porte ce projet comme un disque solo dans lequel des amis et des idoles viennent mettre leur voix pour colorer des chansons de Kira. Il en découle un disque poignant et jubilatoire, ou les moments de grâce semblent se battre avec les phases touchantes comme cet hommage à Dusty Springfield et Kate Bush sur le joliment naïf « Dusty Kate ».

Ouvertement mélancolique, le disque sait se faire solaire (Some Kind of Lovers) mystique (Love is a Force), puisant dans la moindre parcelle, n’évitant pas certaines longueurs (14 titres) excusées par la puissance du projet. Des racines solides.




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