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Après un premier album, un EP et une première partie remarquée sur la tournée de Détroit, le quatuor Rennais Fat Supper revient avec un nouvel opus intitulé "Academic Sausage". Dix titres aux frontières du math-rock/noise et du blues psychoactif soit un curieux mélange qui rend cette formation plutôt atypique dans le paysage musical actuel. Emmené par son chanteur/guitariste Léo Prudhomme, Fat Supper c’est un peu comme un tour de grand huit sous acide, ça vous ballade et ça vous retourne la tête jusqu’à la nausée pour les non initiés.

Dès le second titre de l’album, le captivant "Grotorro", il est d’abord question de dissonances puis le train se met en marche sur une rythmique synchronisée, y compris dans les cassures, avec des guitares fuzz sous octaver. Ce titre qui ressemble à une improbable collaboration entre les Battles et Tom Waits, est incontestablement un temps fort de l’album. Sur l’excellent « Smell », on ne peut s’empêcher de faire un rapprochement avec la dernière mouture de King Crimson. Quelques plages plus loin, c’est « Surrogate » qui retient l’attention avec son groove accentué par un riff de guitare hypnotique, le résultat est une belle réussite à mi chemin entre krautrock de Can et le blues déjanté de Captain Beefheart.

Même si l’album parait quelque peu inégal et la pochette d’un mauvais goût assumé, Fat Supper fait preuve d’une créativité féconde en nous livrant sa troisième production en trois ans. Le disque d’un groupe taillé pour la scène qui devrait, à coup sûr, marquer les esprits.

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