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Allez savoir, quand j’entends Calogero je pense au pire de Claude Miller, quand j’entends Obispo à un mixe entre Marc Dorcel et Francis Weber, par contre en entendant Pawa up first j’ai plutôt entendu Godard ou Jarmush, j’ai eu des images que je ne connaissais pas dans les yeux, j’ai touché de l’oreille l’infini grandeur de l’intelligence face à une situation lambda. Sur ces deux longs formats, Pawa up first nous montre une belle aptitude à faire que le post rock grandisse loin des cités industrielles, qu’il se promène comme sur le deuxième album de Calexico dans des contrées inédites, dans des strates insoupçonnées. Ces deux albums sont à l’image de frères que l’on aurait élevé séparément mais qui se seraient enfin rencontrés, se disant beaucoup de choses, car il y en ont à se raconter ses deux là. Chaque morceau est écrit comme un plan séquence qui ne dévoilerait sa fin qu’à la genèse du suivant. Agrémentés de passage soul ou rap étonnant de fraicheur et d’incongruité salvatrice, car évitant de se perdre dans l’ennui, ces deux albums sont une sorte de festival de Cannes du moyen métrage, faisant à la fois l’apologie de l’infini par ces amplitudes jazzy, et du micro pour sa précision dans des convulsions et autre changement de cap. En relisant ma chronique vous penserez à un Lynch, une chronique montée bizarrement, mais l’effet d’un tel disque est profondément déstabilisant. Moteur.




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