C’est mon épouse qui la première a bien ri en ouvrant une des enveloppes me déversant ses flots de nouveautés. A l’intérieure de celle-ci se trouvait le prochain album de Vinent Delerm. Vincent Delerm, c’est un peu à ADA, ce que les Régis pouvaient être aux nuls ou ce que la dignité avec Bernard Laporte. J’avais beau essayé, Delerm rimait avec ennui, platitude, suffisance et pause bobo avec comme liant un name dropping très tendance, sauf que Bret Easton Ellis c’est pas Delerm. Alors pour me conforter dans ma position je glissais le disque, comme on se passe un film de Claude Zidi pour s’achever une bonne fois pour tous. C’est avec « Tous Les Acteurs S’appellent Terence » que s’ouvre « quinze chansons » et c’est aussi avec ce titre que Delerm est pour moi un chanteur nouveau, que dis je un chanteur. Toujours articulées sur le quotidien, celui d’un bobo parisien, les chansons sont ici comme des films à la BO subtilement arrangée. Si le titre n’est pas le plus original qui soit, il aurait pu être déconcertant si il s’était appelé quinze films. On pense à Demy, à Tati (écoutez « je pense à toi » et vous verrez des images des vacances de Monsieur Hulot vous arriver), on pense à des effets de styles parfaits (« je n’irais plus bateau moucher ») comme savait en glaner ses cinéastes de l’acte réfléchit. Comment ne pas penser à Nanni Moretti sur « Le Coeur Des Volleyeuses Bat Plus Fort Pour Les Volleyeurs” même si chez le réalisateur Italien c’est le water polo qui avait eu l’honneur d’un film. Un titre qui fait se rencontrer l’Italie et le Dominique a de si je connais harry. Suite à la fièvre procurée je me suis rendu chez mon médecin déclaré à la sécu, et l’écoute de (Et François De Roubaix Dans Le Dos) dans mon ipod de chez apple company m’a de suite démontré que j’étais dans le vrai, et que Vincent aussi, il avait fait mouche. Etonnant mais les anciens de disques ne passant toujours pas, je continuais sur “15 chansons”, avec Vincent Delerm dans le dos. BO improbable d’un film que Lelouch aurait pu tourné s’il ne clignait plus de l’œil, un film qui aurait tenu dans la séquences du spectateur de nos dimanches d’après la messe. Les clins d’œil à la scène française sont ici légion, que ce soit le Dominique A (un temps pour tout) première période ou le Katerine fana et poète iconoclaste des chiffres (78543 Habitants), avec un minimalisme qui ne nuit pas. D’une chanson de fan dans la tête de son père (Shea Stadium) Vincent écrit une vie, un roman mise en scène par Desplechins. Entre humour et ennui (north avenue) précieux, cet album de Delerm et une grande surprise et non pas une révolution, car l’auteur de ce disque n’est pas tout à fait celui des précédents productions. Un plaisir majuscule
NB : petit cadeau maison, voici le générique des artistes cités sur ce disque. Marcel Duchamp / Godard / Peter Falk / Tindersticks / Nick Drake / Houellebecq / Mc HArtney / Lennon / François de Roubaix / Ken Loach / deweare / Alain bougrin dubourg / Max gallot / Marc Levy / Kundera / Beatles / Leonard Cohen / Patrick Viera / Wayne Rooney / Happy Mondays / Abbé Pierre / Scarlett Johansson /