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Duo Bordelais, Sahara sortira entre aujourd’hui et début 2021 3 triptyques de 3 morceaux, qui seront édités par Le Gospel. Définir le style de celle qui semble crier en tirant la langue, et celui qui tente de lui demander de se taire, est à peut prêt aussi simple que de comprendre une politique sanitaire qu’elle soit active ou proposée par ceux qui ne gouvernent pas. Il y a d’abord Blondine Morisson le pendant féminin de Einar Örn Benediktsson qui aurait plongé dans la discothèque familiale, rejouant devant sa glace d’enfant les chorégraphies et gestuelles du psyché-sixty-pop, entre les costumes des personnages du Prisonnier et les affiches d’Alton Kelley. Elle oscille entre chant maniéré, scansion ou spoken world. Il y a ensuite Jérémy Lacoste, ordonnateur de cette pop hybride et chahuteuse, une pop qui en jouant de la friction fait naître quelque chose d’à part de presque iconoclaste ("Elephant Talk" et son barrissement reprenant les codes d’un Pierre et le Loup transposé dans une contrée africaine). C’est sur cette matière détonante et qui ne laissera personne indifférente que le duo va laisser germer une attaque en règle le discours politique, le démontant en le ridiculisant (" Europa" comme une évidence à chanter en tournant de plus en plus vite autour d’un député européen pour lui faire perdre son équilibre déjà précaire). Jouant des paradoxes, c’est sur " Gris Climatique " que Sahara prend son envol, prenant peut être de la hauteur pour mieux démontrer l’inaction et la fragilité qu’elle engendre. Sans être militant, avec un rien de scepticisme sur l’impact de la création, Sahara déroute pour essayer de nous remettre dans le droit chemin.




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