Quel plaisir de retrouver la voix et les textes de Kim Deal, même déconnectés de ses groupes précédents ! Pour ce premier (!) album solo, elle s’est entourée de nombreux amoureux de la musique. Ce qui frappe dès le premier morceau, au-delà des retrouvailles à célébrer au travers de onze titres, c’est cela : un amour de la musique, des instruments, des musiciens. C’est touchant et doux à l’écoute. Des cuivres du « Coast » aux orchestrations du premier « Nobody Loves You More » à la grâce de sa voix qui vibre, l’album tout entier nous retient et nous épate. Ce sont certains arrangements (sons saturés sur « Crystal Breath ») ou encore des jeux de piste savamment organisés entre elle et le fan que nous sommes restés.
La douceur, l’honnêteté des mots et du chant nous agglutinent à ce disque, à des souvenirs que nous partageons avec cette ex-Pixies, ex-Breeders, ex-Amps et tout cela à la fois, à son énergie et à sa sincérité. Ça peut paraître banal comme compliments, mais Kim Deal a plus de soixante ans, vous saviez ça ? Pour moi elle était restée bloquée à 37 ans, normal, quoi. En fait sa musique n’a pas d’âge, LA musique n’a pas d’âge, cet album non plus ne pourrait pas être daté, cette chronique pas davantage, et d’ailleurs l’album était sélectionné album 2024 par tant de magazines indie américains, bien avant que nous ne l’écoutions, débordés que nous sommes toujours chez ADA. Il n’est pas trop tard mi-janvier 2025 pour le sacrer meilleur album de ce début d’année !