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Après Now qui avait mis tout le monde d’accord, Angil nous revient pour un ep quatre titres à chroniquer absolument !

Un bonheur de chroniqueur ça d’ailleurs : retrouver une nouvelle sortie d’un groupe qu’on a adoré. D’ailleurs, Now était une de mes premières chroniques, j’étais fébrile, j’avais peur de ne pas bien décrire chaque aspect de cette musique aux diverses dimensions, tellement à part, jouant pourtant avec des codes qui évoquent à tous. Peut être est-ce leur alchimie, leur rencontre si étonnante qui fait d’Angil un nom qui sonne direct comme un gage de qualité.

"Ideas" commence par une guitare saturée ponctuant le temps, le chant entre, le tout très dépouillé, puis vient la batterie...Encore une fois, Angil nous montre que quoiqu’il fasse il y a une classe qui s’en dégage. Référence directe à Kill The Vultures dans les paroles et dans le groove du chant excellent. Mais aussi petite réminiscence de The John Venture, magnifique pas de côté qu’il vous faudra découvrir, chers lecteurs. Quand les arrangements arrivent, je m’émerveille de l’audace et de la beauté du résultat, avec toujours cette guitare dans le fond. J’aime ce côté unique, franchement qui aurait pensé à faire ça comme ça ?

"Pure mathematics" est une équation à plusieurs inconnues telles qu’on les aime, au raisonnement alambiqué mais au résultat clair et sans appel. Un petit chef d’œuvre aux reliefs rock.

"Cope" quant à lui est un beau morceau lent, la mélodie très épurée se complètant sur la longueur avec le reste du groupe. En passant par ces phases presque vides, on se rend parfaitement compte de l’importance qu’a l’ensemble. Je dirais même que l’un nourrit l’autre, créant de petits pics d’émotions jusqu’à la fin. Vers 2mn40 on a ce côté de fanfare triste et perdue jouant sa nostalgie, illustrant musicalement le texte. Une teinte vieux jazz, genre orchestre d’Europe de l’Est en train d’écumer sa tristesse sur un quai de gare à Chicago lors des années folles. Oui, c’est ce que ça m’évoque...sans limite d’espace ni de temps, une rencontre improbable.

"I need a enemy" est musicalement très positif, aux allures pop de jour de beau temps, qu’on croirait échappé d’un londonien. Encore une fois les arrangements sont parfaits et parcimonieux, les harmonies vocales aussi. Un ep bienvenu qui montre qu’Angil a beaucoup d’horizons qui l’attirent. Sorti uniquement en vinyle (10" a 250 ex, sniff je m’y suis pris trop tard) et déjà sold out, il vous reste heureusement internet pour écouter.

Et forcément à la fin on ne peut qu’espérer une suite très prochainement, sachant déjà qu’elle sera une surprise. Et encore bravo à Microcultures pour avoir su comme à son habitude planter là où il fallait !