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C’est avec un nom de groupe pas très sympathique que se présente à nous une sensation pop rock nous arrivant d’Aix en Provence. Sans rentrer dans des détails trop compliqués, en dépits d’une formation d’épidémiologiste, d’anesthésiste et de réanimateur que j’ai validé cette année grâce aux matinales radio, le Spina Bifida est un ensemble de malformations congénitales de la moelle épinière et de la colonne vertébrale basse. Dit comme cela, et si le nom est en lien, nous pouvions craindre une musique sclérosante, mais depuis en France l’avènement d’un groupe comme Gold, nous savons que le nom d’un groupe n’a pas forcement un lien avec la musique produite. Car ce EP cinq titres de Spinabifida est tout sauf une musique qui serait embarrassée par une quelconque malformation, montrant même une certaine élasticité d’esprit pour appeler un titre aussi furibard et rebondissant comme « Slow » . Le groupe a forcément fouillé dans les bacs des disques 90’s, écouté à ne plus en pouvoir Supergrass, Ash, Weezer ou That Petrol Emotion et j’en passe pour accoucher de ces cinq bombes entre rock bruitiste et classique pop rock avec un goût assuré pour la vitesse, dévalant tout à la vitesse d’un chien qui perdrait son équilibre sur une nappe de glace dans une descente interminable (Freeskies). Rare sont les groupes français à accoucher d’un titre comme « Sincericide » sans passer la terrible épreuve du rattrapage. Spinabifida passe sans problème, obtenant même les félicitations d’un jury au nirvana. Une bombe à vite faire exploser chez vous, sans aucun dommage corporel, mais une belle dopamine pour un cerveau encombré des scories du temps présent. Maladie gravement contagieuse.




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