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Je me souviens encore du jour ou j’ai enlevé le blister de there is no-one what will take car of you….. comme si celui-ci était hier. Je me souviens de l’emotion à la fois grandiose et cruelle. Majuscule d’un des chapitres de mon apprentissage musical, there is no one….grandira avec moi. Cet album de Timesbold à côté duquel j’ai failli passer, sera la majuscule d’un nouveau chapitre pour ceux qui n’ont pas connu le premier palace. Dépassant la comparaison à outrance avec will oldham, sauf peut être pour le timbre de voix, le leader de Timesbold délivre un folk riche en sonorités et instrumentations, et pauvre en temps mort. En commençant par gin i win il se décharge du tube en devenir afin que les suivantes puissent briller encore plus, histoire de rendre à ce disque la place qui lui est due, la première. Sewn in seems fascine par sa pureté et son vent songeur, alors que sin(g) progresse dans une charrette, accélérant après avoir déclaré un feu dans une ferme. On ne rigole pas ici, ou de désespoir (ee cummings (plus belle chanson de ce début d’année)/word). S’appropriant sur le chemin des parcelles de l’héritage (house demands) il ramène David Eugène edwards de folklore à la fougue des ses chevaux. Water bearer elle, craque de partout et illumine le corps ombragé du second palace, l’harmonica comme complice jovial. Sans y prendre garde some awful men imprime son refrain pour ne partir qu’au vent mauvais, celui de knife attack…seconde plus belle chanson de l’année, glaçant ce qui nous reste de sang après l’attaque des couteaux. L’histoire étant un grand tout relié par des petits rien ce Van gogh lointain aurait sans aucun doute tiré des larmes même à Pialat himself. On finira sur cette merveille qui après un long silence éprouvant laissera sa place à un morceau soigneusement mis là, posé sur la table comme un ultime présent encore chaud, façonné comme le reste par des mains volubiles. Vous vous souviendrez toute votre vie, le jour ou vous aurez enlevé le blister autour de ce disque de timsbold, c’est l’apanage des grands disques. Une merveille.




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