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Fabrizio Modenese Palumbo est définitivement l’un des musiciens les plus prolifiques de ces dernières années. Si vous avez du mal à regrouper l’intégralité des œuvres de Will Oldham, un challenge encore plus grand s’offre à vous en tentant de reconstituer la discographie du maître de Larsen. « Golden Leaf » est le dix-neuvième album des Turinois, avec comme continuité une collaboration. Ici, c’est Alessandro Sciaraffa, plus connu pour ses travaux plastiques que sonores, mais qui ici propose un matériel avec lequel Larsen donnera libre cours à son inspiration. Enregistré en 2021 à Turin, « Golden Leaf » est un work in progress fascinant. Les deux morceaux qui composent l’album nous extraient du temps, nous faisant entrer dans un labyrinthe sonore planté sur les parois d’un cône en noir et blanc tournant sur lui-même. Nous sommes comme aspirés dans un univers qui nous offrira un nombre incalculable de surprise. Ai-je déjà entendu un son de corde de guitare aussi émouvant aux prémices de la fin de « Golden Leaf (edit 1) » ? je me pose encore cette question. Ai-je déjà posé les oreilles dans quelque chose d’aussi inquiétant mais attirant que « Golden Leaf (edit 2) », le long bourdon comme un lien impossible à défaire, sauf à l’entrée dans une sorte d’immense cathédrale dans laquelle une guitare lointaine récite un abécédaire aux colorations diverses. La fragilité de l’instant rend ce disque encore plus important, on tremble tout au long de ces 50 minutes, craignant que l’édifice ne puisse tenir la route, mais c’est sans compter avec la force de Larsen. Puissante, dans ce qu’elle suggère, la musique de Larsen prend un virage incroyable, mettant l’émotion au centre du projet. Musique vibrante.




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