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Si une frange de la population mondiale voit dans les œuvres de Georges Orwell ou d’Aldous Huxley une sorte de prophétie de la situation que nous vivons depuis bientôt deux ans, c’est qu’au pire, ils n’ont pas lu les livres et n’en connaisse qu’une exégèse caricaturale, au mieux (enfin, c’est selon) c’est qu’ils ne savent pas lire, et à l’instar de leur conduite automobile sous influence Tom-Tomienne font du raccourci le meilleur moyen de rejoindre le point Godwinn le plus rapidement.

Dans les mains du trio composé d’Andrea Merolle, Barbara Margani and Andrea Sperduti, ces œuvres sont accueillis dans un terrain à l’éthique irréprochable. S’appuyant sur ces écrits, Modern Stars tente avec talent de s’éloigner du côté dystopique, pour pilonner plutôt que de dévisser, la statut du commandeur que nous avons érigé pour Sa Sainteté le capitalisme.

En sept morceaux sous la haute influence de groupes comme Primal Scream ou Suicide, avec une ouverture au monde évidente (« Throw Your Dreams Away » ou comment abatte des frontières et les préjugés à coup de sitar magique) , Mordern Stars échafaude un constat avec l’aide d’un passé récent, parfois mainstream (« Indian Donna Summer » ou la quintessence du travail de l’équilibriste, entre mantra et lente plongée dans un Nirvana aux illusions retrouvées) , ou d’une littérature déjà cité en début (« War is Peace », exercice de style ramassé et épatant)

En nous quittant avec « Deep Feelings » il y a cette idée que si la guerre n’est pas gagné, elle pourra l’être en se battant déjà contre une forme d’obscurantisme, et en cela Modern Stars est un guide qui peut nous aiguiller, comme quand dans le ciel, ces points lumineux que nous appelons les étoiles, nous offre dans la nuit noire la possibilité de trouver notre chemin.




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