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La musique, que ce soit celle que nous aimons écouter ici, mais même celle que nous préférons passer sous silence, a une fâcheuse manie à vouloir sortir du lot, se laisser prendre par le virus de la fusion, du mélange, quitte à rendre indigeste sur la durée, ce qui nous paraissait tellement tendance. Au final, une bonne partie de la production actuelle (je parle d’une bonne partie des vingt dernières années, depuis l’avènement de la « toile. ») ne viendra pas grossir le grand livre de l’histoire de la musique, tout juste dans un appendice indigeste.

Thomas Dahyot, alias Pepper White est l’ancien chanteur du groupe de garage Madcaps. Loin de lui l’idée de ne pas coller à son époque, mais encore plus éloignée est l’envie d’inventer un nouveau style qui ne survivra pas à l’automne.

Avec sa voix de Lou Reed juvénile (« Ok Alright » est bluffante.) il se ballade dans des territoires connus, mais qu’il sera toujours temps de visiter, car si certains y voient de l’immobilité ou au pire de la copie, à cet instant je ne vois que le plaisir sans acte d’arrestation. Envahi de rythmiques diaboliques ( je vous mets au défi de ne pas singer l’écureuil qui trônait sur la plage arrière de la Simca 1000 de votre grand-père à l’écoute de « Fuckside Down » ) le disque est une suite de tubes à usage multiple, avec le regard tout aussi amusé que perfide sur la vacuité d’une époque qui à force de se regarder le nombril fini par ne plus voir le mur qui lui fait face. Pepper White est un regard tendre dans le rétro-viseur, avançant sur une route de moins en moins fréquentée, celle des songwriters à la vue longue (« Home Alone On A Saturday Night » est une des masterpiece de cette rentrée). Une filiation légitime qui force le respect.




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