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Quand un groupe comme Recife décide de somnoler, l’instant juste de reprendre des forces pour des combats d’arène a venir, le temps se suspends dans l’air de chansons sans écrire, latentes dans l’imaginaire d’Yvan Mercier, des oiseaux en vols hauts, qu’un fin chasseur abat de deux ou trois compositions géniales, quand la bête hiverne, le chasseur prends le gibier d’autres contrées. Yvan-Song of Altair est fin limier, le nez fin, il puise dans la toute puissante industrie rock américaine ces sons si intelligents, et dans notre vieille Europe les sciences électroniques, mélange d’alchimiste au talent déjà fort prouvé, il mixe ses deux plaisirs en un Ep. Eclectique et personnel, il peut se farder de Jazz (art sublime de vrais musiciens) tant sa maitrise lui permet d’oser ce titre, de sa voix sensible, il imprime a se savant mélange l’humanité nécessaire aux grandes œuvres. On mettra bien en avant cet équilibre doux entre deux manières de voir le rock, dont sont parfois capables Radiohead. C’est dans la liste de cet Ep. Qu’on découvre la quête d’un, dans ses rencontres entre son yin et yang, entre les américaines sauvages et les vieilles Européennes cultivées. Un mélange de cultures de lieux éloignés ou internes. Day’s gone est une fin d’après midi sudiste que narre un mondain du Soho londonien, voila ce que j’appelle l’équilibre, une tranquille psychodelia que bouleverse le vrai, un combat souriant voix-guitare, et je ne crois pas que le match nul puisse exister, la voix a une émotion de plus. Avec Free Jazz music on rentre dans la puissance créative et la liberté, dans la définition du Jazz, la brillance dans le savoir, la technique de l’émotion, le savoir faire de l’indomptable. Le tout comme dans un de ces bons vieux rocks des années goldies et poudres, et quand l’on s’éprends de nouveau de ces sonorités qui ont, pour les jeunes de quarante ans, l’esprit de nos jeunesse, voila que notre dude saccage notre confort de son forbidden feelings, petite sucrerie techno, ce qui dévoile l’envie qu’Yvan a de se trouver, la nécessité de se trouver, même si on est épars dans nos idées. That house calme les plaies de cette expédition personnelle, on sent le plaisir des expressions, la joie de cet office, la clarté de l’âme, le plaisir de la musique. Mellow dream donne un autre tour de manivelle dans une autre direction, si la voix reste toute aussi sereine et sensible, ce coup-ci la musique s’enlève les vêtements lourds et redevient un folk nu, amie accompagnant les mots sans plus d’importance que la présence. Voila donc un disque sans autre génialité que de montrer les chemins à suivre pour Yan, les multiples possibilités de son petit génie agréable, une sorte de définition de dictionnaire à envelopper à sa guise dans plusieurs expressions variées. Un grand début, un petit a côté énorme.




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