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Vous savez bien, ces jours d’un marron si foncé que l’air même est opaque, que ses parfums sont des asphaltes plombés que des pluies ont gonflées de sarcasmes, ces jours qui sont parois dures où nous nous heurtons parce qu’on veut bien être aveugle, parce que ça aide, ces jours là ou être maudit vous rends intéressants. Ce sont les heures parfaites dans leurs cruautés palpables, pour s’offrir un Ritual Howls, un tour de manège de chevaux de bois squelettiques, une foire aux monstres, a la lueurs de lampions de papiers peints de goudron noir, un retour au temps des châtiments joyeux, où dans ces caves s’enfermaient les rares oiseaux de noires plumes, les cheveux indomptés et les gestes d’engrenages oxydés qui ont du mal a devenir humains. Ritual Howls a suivi la trace des maudits européens surgis des années 80, leur lest, leurs alchimies pesantes, la froideur qui creusaient des mines pour y trouver lumière, ces sons métalliques, hypnotiques et répétitifs jusqu’aux transes, jusqu’aux blessures, mais a eu la lueur de lui poser une âme universelle de fond de blues crasseux, de râles d’égouts, de guitares criantes de douleurs chevauchant des basses tout juste sales, et des griffures aigues de guitares Mississipi.

Ce sont des morsures parfaites entre l’électricité et le bois, entre l’étincelle et les fleuves, que cette voix sombre qui puise sa puissance dans une émotion certes si bien connus des cavernicoles, mais toujours aussi prenante, accroche-cou, étranglement des souffles, des soufres. Il y a un travail de sape des enlacements de couches de sons, du plus discret au plus noise, une harmonie lugubre de cliquetis intelligents, voués a produire cet effet étouffant et grandement baroque (take me up est un hymne au contraste). Bien sur nos charmants cadavres exquis n’ont de nouveau que l’année, ces profondeurs ont été pénétrées des centaines de fois, ces tombeaux ont déjà été violé, pourtant ils obsessionnent, ils clouent vos oreilles aux parois des chocs, ils vous portent sur des colonnes doriques, ils vous font rutiler les millions de lumières invisibles de l’obscurité, ils vous donnent ces plaisirs pervers de pécheurs insouciants, ils vous font vêtir le noir des corbeau et gesticuler comme des machines en voie d’instinct ion, et gicle la graisse de nos moteurs internes, et se répandent les pétroles de nos âmes aux sols des cités temples de nous.

Vous, vous reconnaitrez ces sons, quelque part en nous nous avons aimé ces caves, vous reconnaitrez cette manière de traiter le chaos comme art, tant de fois vous avez gouté ces cigües, vous saurez de ces jours marrons, et vous aimerez ça, ces gothismes léchés, ces noirceurs étudiées, ces curismes, ces churchismes, ces Sisters of mercismes, vous les retrouverez cloués sur ces croix sonores, on y revient toujours, l’obscur, une fois qu’il a était en nous, demeure sous les rocks et pop, a travers les étapes plus ou moins légères de nos vies, qui a gouté le poison, aime le venin.




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