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L’idée même d’écouter un album entier autour de la trompette, me laissait dans le même enthousiasme que développerait un téléspectateur de C8 à qui on offrirait l’intégrale des films d’Eric Rohmer. Ce n’est pas que je déteste l’instrument, mais j’ai souvent du mal à me passionner pour les disques autour d’un instrument. Avec Louis Laurain, la notion d’autour prend là un sens nouveau. Si l’idée de souffler dans celui-ci est toujours là (c’est d’ailleurs l’utilité même de l’instrument, souffler dedans pour produire un son), pour cet album, Louis Laurain a préféré l’expérimentation avec un dispositif électro-acoustique développé depuis 2016. La trompette pourra être un instrument de percussion ou pourra être comme disséquée (Rhypnotic) laissant le rôle principal au mécanisme. Le vent semblera presque absent de ces cinq morceaux, ou sous forme d’un souffle numérique, passant de la vibration de l’air à celle moins direct via les méandres d’une moulinette l’électronique. Si le concept est intéressant, il pourra trouver ses limites entre autres sur « Satellites For Nawel » qui ne fera pas comme « Pulse, Pipes, Patterns » chanter les oiseaux, mais plutôt aboyer mon chien, pas vraiment ouvert (comme moi d’ailleurs) à la stridence presque insoutenable, fruit d’un dispositif comprenant deux trompettes, un micro et..... une feuille de cuivre. « Pulses, Pipes, Patterns » est une expérience sonore, nous faisant découvrir un instrument autrement. Alors si la trompette vous est familière, offrez-vous un regard neuf sur celle-ci avec cette étude particulière de l’objet.




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