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On croise tous les matins dans les transports en commun le regard d’une jeune femme. Elle n’est pas toujours belle, mais elle a une chose dans le regard, une ride bien placée donnant un éclairage subtil à son visage. On aurait envie de lui sourire, mais on essaye de l’oublier, car une autre arrivera dans la rame suivante et ainsi de suite. The Bitter Tears c’est un peu cette fille. Le groupe ne fait pas dans la pureté, ses mélodies sont souvent au stade de la maturation, mais on s’y attache, on apprécie. Alors a trop attendre la prochaine râme on aurait presque oublié de vous parler de cet album de chansons qui prennent leur source dans le folk, ramenées dans des sceaux à dos d’âne, perdant en chemin des litres, que des passants venant de la country ou du sud Ouest des Etats Unis, ramènent en offrant une contribution sympathique. On valse parfois chez The Bitter Tears (« Oiling ») et on fait une révérence évidente à de glorieux anciens sur un « Hamptons » que les oreilles fines reconnaitront comme une chanson ami et longtemps respirée. Rendant hommage à des passants illustres sans aucune déférences (« Starlight » ne vous fait penser à rien ?), The Bitter Tears s’inscrit dans la masse plutôt que de chercher à se démarquer, par contre dans celle ci il utilisera la couleur et les cuivres pour se faire voir. Un disque hirsute mais attendrissant, qui pourrait voir Lou Barlow trouver une famille d’accueille à Louseville, dans une auberge de jeunesse ayant accueilli Nick Cave et John Convertino dans la passé. Un joli sourire.




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