Nostalgique d’une époque où Daniel Darc était dans nos rêves de Teenager le petit ami de Lio, une époque ou le Gibus n’était pas un refuge braillard, une époque où Berlin trouvait dans les dessins de son mur le pouvoir de changer le monde musical en utilisant la froideur des machines qui essayaient de tout nettoyer. "Boa Club" n’est pas la nouvelle boite de nuit de Régine qui se serait fait une vagino plastie pour pouvoir se taper un jeune gars, mais le nom de l’album de Berline un duo électro rock punk. Utilisant un outillage qui ne fait pas dans le mélodique, le duo pêche malheureusement dans ses chansons, car on ne se débarrasse pas des paroles aussi rapidement quand on ne fait que rouvrir une faille temporelle. Alors le cul est ici vu par le petit trou, et le lavement n’a pas été opéré à l’avance. On pourra toujours s’exciter de ses dessous pas entendus, mais à notre âge l’onanisme sur des paroles lustrant les crânes chauves n’est pas notre fort. De là à parler de chansons de branleurs il n’y a qu’un pas, reste que ces chansons parlent sans aucun tabou de ce qui fait avancer le monde, ou le reculer (enculé), le cul. Le cul lasse.