> Critiques > Labellisés



Et si pour une fois nous vous parlions d’un disque sans chansons, positivement. Si pour une fois, les arrangements, la production prenaient le pas bénéfiquement. Ces deux plaies parfois de la musique, mascara des ambitions d’écritures restreintes sont sur « Wooden Arms » des armes redoutables, qui nous conduisent à une rédition, sans aucune lutte. Baladant son spleen avec un maestria rendant même le phrasé de Pascal Gregory vulgaire, Robert Watson s’est pris d’amour pour les paysages, a ceuilli des fleurs, a bu des breuvages fruités, et a contemplé le ciel, laissant que son stylo et ses feuilles partir gambader via le vent, laissant s’écrire des mélodies simples. Comme le premier Syd Matters, Patrick Watson se pose comme une caresse intemporelle, se faisant fort de chasser la vulgarité, surtout celle du pédantisme qui consiste à se prendre pour le Baudelaire de la musique quand on a grandit en regardant MTV. Patrick Watson lui fait parti de ces rêveurs, de ces troubadours qui savent regarder un oiseau sans trouver cela banal, un garçon qui connaît la valeur de la vie pour ne pas la contrebalancer avec celle venimeuse de la plupart de ses contemporains. Si je ne devais choisir qu’une image ce serait celle de ces touaregs traversant un désert sans fin, et se guidant par les étoiles. Ces forçats du voyage qui se guident avec les étoiles, et pour qui les mirages sont des images envoyés du ciel pour les aider à tenir. Patrick Watson en a plein les yeux de ces images, et on pourra toujours les trouver quelque peu factices, elles nous servent à tenir, nous. Fantastique.




 autres albums


 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.