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  • 10 novembre 2009 /
    Immune
    “s/t”

    rédigé par gdo
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Immune doit aimer le lit de Bed, dormir dans les draps de Burello et prendre ses odeurs pour se construire un univers proche mais ouvert aux autres. Entre un chant bas et sombre, Immune hésite et se targue même de faire la nique à un Perry Blake de plus en plus buveur de tasse et mauvais nageur (through tide). Il y a de la vapeur dans cette musique minimale (sound inside) cette musique même bruyante dans son absence de dérangement (sleeping clouds / Hundread leaves). Celle-ci est délestée des aspérités possibles mais souvent dérangeantes, et devient une musique précieuse mais irrévérencieuse. Elle s’affirme d’écoute en écoute et se fond au contexte présenté comme Arab Strap peut le faire avec le bout se son sexe (painting houses). Entre Piano Magic (father’s falling) et Bed, entre Arab Strap et Mark Hollis dans le nougat, Immune est un OVNI, une désertion des champs délimités, l’ouvrage demandé pour valider un bilan de compétences approximatives pour les tenants des règles, le disque pour les amoureux des petits espaces à parcourir avec un manomètre. Dans la grande famille des déserteurs magnifiques Immune pourrait bien se faire une place au soleil. Splendide.