> Critiques > Autoproduits



Il y a de cela un peut plus d’un an, j’avais accueilli le 3 titres ornés d’une coiffe indienne avec les plus grands égards, voyant en ce collectif une réponse possible à la question que se pose les chroniqueurs frigides « les français sont pas capables de faire un truc presque US, tu vois, sans singer ou ne rien amener ». Et bien si, Lost In The Orchestra pourrait certes sortir des plaines d’un far West filmé en grand angle, mais il garderait ses racines, visées.

« Horses Know The Best Way To Follow » est un long western, un de ceux qui quitteraient les plaines américaines pour ne pas hésiter à se transposer dans les contrées andalouses, dans des oasis du nord de l’Afrique. Si sur le EP le groupe nous montrait sa science de la charge héroïque, il sait tout au long de cet album nous montrer sa prédisposition à nous faire danser de façon presque lascive, entrainant des pulsions plus charnelles. Et puis il faudrait insister sur la voix de la chanteuse. Car si les puristes de langue anglaise vont pouvoir faire des remarques sur la diction, que seraient ces chansons sans ce chant qui emméne Nico sur des chevaux fous, danser à nous faire perdre la tête comme sur « Sun Turned My Head Along ».

Réentendre « Somebody’s Watching You » est à la fois émouvant, et prouve qu’au milieu même d’un album ce titre est une bénédiction pour les oreilles, le cœur, le corps. Sans jamais en rajouter des caisses, chausse trappe souvent des collectifs, Lost In The Orchestra dévalise la diligence de nos amours, prenant en otage (syndrome de Stockholm) la moindre de nos défenses (« Good Hours ») qui explosent en mille étoiles devant la belle simplicité d’un titre comme « Harp ».

Dire que je suis amoureux est un euphémisme, et je ne peux que vous souhaiter de danser, d’aimer sur la fraicheur de « Horses Know The Best Way To Follow ». Western dans le cœur.




 autres albums


 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.