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  • 5 mars 2006 /
    Interpol
    “our love to admire”

    rédigé par gdo
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Ecoutez venir à vous les guitares, le froid qui les accompagne n’est pas de rigueur, il fait parti de la visite. La taxidermie est une route dans laquelle vous allez vous perdre, on ne redonne pas la vie aux corps en donnant des postures altières ou guerrières, non on vous trompe pour mieux vous endormir. Our love to admire n’a rien du somnifère, au contraire, il termine de façon superbe une trilogie qui aura mené ce groupe sans tube en haut de nos montagnes de cœur. Our love to admire ne nous endors pas, il nous glace avec comme premier chef d’accusation la voix de Paul Banks, de plus en plus venant d’un outre tombe que les taxidermistes ne sont pas prêts de pouvoir toucher. On pourra lire ici ou là que cet album d’Interpol ne révélera rien de nouveau, mais c’est aller aussi vite en besogne que d’avoir présenté le groupe comme le nouveau Joy Division. Ce serait ne pas entendre les guitares virevoltantes de pioneer to the falls, ne rien comprendre à la magie noire de the scale, aux essais (mammoth) ou pire ne pas être touché par le séminal lighthouse, sombre élégie testamentaire qui fait du frisson un ami pour la vie. Interpol ne sortira jamais de grands disques, mais ces disques parviendront à passer le temps et à vivre bien au-delà de la vie que l’on veut bien laisser aux productions actuelles, et cela sans passer par un spécialiste de l’artifice de la vie après la mort. Admirable.




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