Je vais être net, brut de décoffrage, quitte à me faire bouffer par le lion des frangins, mais ce nouvel album est une petite déception, mais allez savoir, je suis certainement mal luné, le boulot va reprendre, la grippe A pointe son nez et pour couronner le tout pas de route du rock sur inter ce week end. Non je dois être mal luné, donc pointilleux, ne laissant rien passer au meilleur groupe français du monde, depuis l’explosion de Diabologum. Foutraque en chef, les frangins se sont toujours acquittés de leur tache d’empêcheurs de tourner en rond, de facteur cheval de la musique. Crise de croissance ou changement de cap, ils grossissent le trait, et la musique s’en récent, comme un chien de chasse perdu après une chasse à cours tragique pour lui. Mais attention si le disque déçoit il reste au dessus de nombre de productions actuelles. Pas de trace de « L’œil de Moscou » depuis le premier Programme. Pas de trace de chanson d’amour d’un nouveau genre (seconde main) , comme quand stan March vomissait systématiquement face à Wendy sa chérie. Toujours un temps d’avance ils sont capables d’écrire une chanson que Murat n’arrivera jamais à écrire sur un passé qui le perturbe (OK Corral). Dionysos est balayé (L’Olympe à Tes pieds) les yéyés sont déniaisés (Pour la Survie De L’Espece) ou Sacha Baron Cohen pour une reprise de Miossec Déguisé, ou encore la bande son d’un OSS 117 donnant sa chance aux chansons (Pascal Souffrant) qu’Elkabbach devrait adorer. Alors vous allez me dire qu’est qui bloque ? et bien une thématique éculé déjà sur le précédents albums (In Meiner Garage), des morceaux sans consistances (Un Jour En Mission / Constance / Lisa Germano) pendant lesquels les frangins semblent se perdre. Mais encore une fois, qui pourrait écrire un titre comme « Déterrer Les Zimmerman », ou Comment donner à Édouard Baer des envies de prendre sa retraite, où comment faire chanter le vaselineux Raphael sous la terreur, comme un otage récitant le coran sous le jouc de terroristes islamistes. A l’image de ce disque, à l’image de la production des frangins, je reprend ma phrase de début, je la remet dans ma culotte, ravale ma salive, pour vous confirmer encore et encore, que rien ne vaut ce disque qui se dit mineur, mais qui montre un majeur à la société. Le règne des frangins n’est pas prêt de se terminer.