Avec « water curses » Animal Collective est dans l’urgence. Le collectif semble alarmer, alors il sort sa plus belle plume, et en fait une aile, survolant tout ce qui peut se faire en ce moment. Il en ressort un EP vert car très champêtre très aéré. On y danse sur « water curses », la chanson titre. Ensuite on entrera dans une méditation loin d’un scientisme qui nous mènera vers notre chute. « Street flash », « cobwebs » , petit chef d’œuvre déroutant qui pourrait voir Pavement retourner à ses études, et enfin « seal eyeing », plongé dans les abysses, à peine aidé par un piano à la dérive. Avec des chansons difficiles, Animal Collective nous laisse entrevoir certains de ses secrets, et donne du sens à des recherches sonores toujours aussi abouties. De plus en plus seuls, là haut.