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Le photographe californien John Divola, pour l’anecdote auteur de la pochette du Fading Frontier de Deerhunter, dans sa série Zuma – dont le 85ème cliché, datant de 1977, illustre le nouvel album des Allah-Las et lui donne son titre – immortalise des maisons abandonnées en bord de plage (Zuma Beach, Malibu), emplies de présences fantômes, comme si le temps, fracassé, dans un cadre idyllique, avait dévissé : c’est le bordel, même au Paradis. S’éloignant du registre psyché-surf qui le fit connaître (Dans Rock & Folk, le guitariste Pedrum Siadatian explique que le surf, ça l’emmerde : « Faire deux heures de bagnole pour avoir du sable entre les couilles et voir des connards jouer au volley-ball sur la plage, très peu pour moi. »), le quartet de Los Angeles formé en 2008 a tenté avec Zuma 85 de casser ses propres codes, s’enfermant au Panoramic House, dont Jeremy Harris – guitariste de Vetiver – était (le studio a depuis fermé) l’ingénieur attitré, œuvrant pour le compte de Devendra Banhart et Fruit Bats. Louables intentions, sous haute influence Lou Reed, dont le phrasé décontracté hante The Stuff et Jelly, ce dernier morceau étant ponctué de motifs de guitare entre Television (yes !) et Dire Straits (no !). GB BB nous ramène au New-York des 70s, il y a du CBGB dans l’air, mais quiet, très quiet : les Allah-Las semblent interpréter leurs propres compositions du bout des doigts et des lèvres, comme s’ils avaient peur de se brûler, alors qu’ils viennent d’emménager en ville. Les mecs, la ville, c’est speed, ça gronde, ça secoue, lâchez les sandales et les joints et branchez vos putain de guitares ! (Tout ceci écrit durant l’écoute de la sieste instrumentale Hadal Zone et sa sœur jumelle un chouia électrifiée, Fontaine, de laquelle le country rock Pattern nous sort avec une grimace : c’est quoi ces soli à la J.J. Cale ???) (mais on aurait préféré continuer de dormir, le reggae mutant de Sky Blue – mélodie neu-neu digne de Ringo Starr – est une purge atomique : j’arrête les frais, il reste cinq morceaux, c’est au-dessus de mes forces et donc je vais laisser cette parenthèse ouverte, et ne même pas terminer cette




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