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Alors qu’il était en résidence d’hiver au Banff Centre for Arts and Creativity (Alberta - Canada) (en passant j’en profite pour faire un petit clin d’œil à l’un de mes groupes chéris des 2000s, le groupe The Rural Alberta Advantage), Jason Doell – par ailleurs membre du duo Invisible Out et du trio Nidus (au sein duquel officie Matthew Ramolo, affilié au mythique label Constellation Records et membre de Picastro) – s’est engagé sur la voie ardue et nécrophage du piano préparé, dans la lignée de John Cage (on s’attaque à l’objet) et de Schönberg (on s’attaque à l’harmonie et bam, le dodécaphonisme – sur le sujet, le Doktor Faustus : Das Leben des deutschen Tonsetzers Adrian Leverkühn, erzählt von einem Freunde de Thomas Mann fera l’affaire, tant ce roman mythique et ardu sait évoquer la dissonance – émotionnelle et harmonique, jusqu’à son aboutissement chaotique).

C’est le label Whited Sepulchre Records (Allison Lorenzen, Desert Liminal, Laura Luna Castillo) qui nous offre Becoming in shadows of being touched ambiyieux, qui de par son approche arctique du piano dans tout ce qu’il a à offrir, terres gelées et départies de ses facilités harmoniques, en devient une photographie inversée, au négatif tortueux et anxiogène.

Jason Doell serait comme un pianiste caverneux, qui examinerait sous terre le reflet terne d’un instrument magique, se dirait que oui on peut composer des mélodies lumineuses mais voudrait n’en voir et percevoir que l’ombre.

Certains voyagent sur des fleuves lumineux quand d’autres ne rêvent que de sanguinaires et épiques pérégrinations inversées, The Beatles à l’envers, voix fantomatiques à l’appui, tout un trajet verbeux et sale vers les tréfonds, fausses notes et arythmie à l’appui. Les ténèbres au cœur.




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