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Longue fut l’attente pour retrouver She Owl. Ce n’est pas que le duo composé de Jolanda Moletta et Demian Endian ai chômé, parcourant le monde pour y interpréter leurs chansons. Cloisonner qu’ils furent comme l’ensemble de l’humanité, ils durent se retrouver un point d’ancrage, eux qui n’avaient comme envie que de changer leur horizon au gré des inspirations. Enregistré et composé entre San Francisco, Berlin, Berne et Mondovì, lieu où tout a commencé, et où tout devait repartir. C’est toute cette dualité que le duo a eue envie de traduire dans ces nouvelles chansons. Être étranger chez soi, devoir reprendre des repères perdus, s’acclimater à quelque chose qui est devenu inconnu, l’immobilisme.

Si le disque s’ouvre avec un titre étonnamment entrainant (Gold) le pouvoir d’attraction et de séduction du disque, restera la voix de Jolenda Moletta. Entre sensualité, évanescence, entre féerie et agitation, elle s’émancipe de la moindre retenue, s’offrant une liberté perdue par le confinement, en profitant des grands espaces dessinés par Demian Endian. Se confrontant à la dream pop comme par obligation, au folk par nostalgie des voyages, She Owl signe un disque ramassé dans sa durée (8 titres) et ambitieux et sans frein dans ses ouvertures (In You Eyes et sa facture tubesque), une parenthèse enchantée dans une période difficile. Cœur battant.




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