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Et si c’était en solo qu’Alun Woodward touchait enfin les dividendes d’un talent sous estimer. L’ex Delgados chevauche la pop à l’image de la pochette et du magnifique « Look After Your Wife », au galop mais avec classe, utilisant son destrier comme un socle solide à un talent énorme.

Pointilleuse, et ici trempée dans une solution acide, la plume d’Alun est comme celle d ‘un Neil Hannon qui aurait été éduqué par les monthy Python, plutôt que par les histoires victoriennes, ou par les séries de la BBC des années 60. Ici on rase gratis, mais avec classe, avec distinction, reléguant les essais saisonniers de certains groupes anglais à sortir les cordes, à de vulgaires pets d’unijambistes en mal d’équilibre. Les histoires sont solides, les mélodies capables de supporter la nudité, et les habits tout simplement aussi puissant que la chevauché, même désordonnées de l’armée anglaise sous un ciel d’apocalypse. Ici l’humour vachard ne se caricature pas pour tomber dans la vulgarité, et on se délecte déjà de pouvoir chanter à notre progéniture canaille des titres comme « I’m A Great Example To The Dogs » ou « Even Jesus Couldn’t Love You ».

Alors que l’on réédite le catalogue des Beatles à grand frais d’une campagne publicitaire lénifiante, un artisan élevé aux disques du Fab Four reprend le flambeau, avec un sens de l’écriture acerbe. Alors si vous ne pouvez pas vous payer un « Picasso », Alun Woodward vous en offre un, avec d’autres peintures entre expressionismes et figuratifs, pour colorer vos murs, mais surtout vos oreilles.

Jubilatoire




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