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Le John Trap que vous avez eu l’occasion de croiser dans nos page, que ce soit avec sa compagne Ooti, aux côtés de l’imprévisible Arnaud Le Gouëfflec, aux fûts derrière Delgado Jones ou tout seul avec sa guitare et ses machines, ce John Trap là n’est pourtant qu’une des facettes de l’inépuisable personnage. Son côté pop, avec sa voix fragile, toujours mélancolique, ses chansons d’abord léger, parfois torturées, au son si particulier, reconnaissable dès les premières mesures. Et pourtant, en creusant un peu, on trouve régulièrement d’improbables morceaux à base de collages en conclusion d’album. Puis Carpentry, un fake soundtrack synthétique, exercice de style en hommage à John Carpenter. On commence alors à entrevoir un nouveau penchant du finistérien : l’expérimentation à base de synthés, de samples vocaux et d’extraits sonores glanés çà et là. Puis l’on découvre la partie immergée de l’iceberg, sa pléthorique discographie, dont un échantillon seulement (une quarantaine d’albums !) a été publié sur La face B de l’Église de la petite folie.

Il a également été recruté comme homme à tout faire pour le label L’Église de la petite folie : enregistrement, mixage, mastering, basse, guitare, batterie.... autre ? Son talent et sa totipotence musicale en ont fait un acteur indispensable de la scène musicale Bretonne et il n’est pas rare de le découvrir crédité au dos d’un disque. Et s’il n’apparaît sous son nom que sur quelques compilations, il a participé de près ou de loin à une trentaine de morceaux sur les compiles ADA...

Quelque part entre Eels et John Williams, il y a John Trap, et ce serait trop dommage de le rater.