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Je ne sais pas si c’est le paysage (que je connais pour y avoir passé nombre de vacances enfant), la rudesse du climat en hiver, la densité de la population qui laisse à la fois de l’espace, mais surtout qui rend encore plus importante la notion du coup de main, mais les musiciens qui arrivent de l’Auvergne, ne sont pas tout à fait comme les autres. Matt Low en fait parti. Lui que nous aurons pu croiser chez The Delano Orchestra ou Garciaphone aura eu cet adoubement spécial de la part de Jean- Louis Murat, un bouge-toi le cul, avec cette tendresse et la rudesse que nous connaissons de la part de l’auteur de « Lilith ». En plus du conseil, l’immense Murat lui offrira des textes, lui montrant tout à la fois une confiance et une obligation de s’y mettre sérieusement. C’est donc après une série de EP’s que Matt Low « s’est bougé. », avec l’aide de Murat qui co-écrit un titre, se présentant tel un ermite sur la pochette, sortant de la nature tel un Robinson en retraite forcée. De celle-ci, Matt Low est revenu, sa voix à la douceur grave (« Loup » est un choc épidermique), comme un volcan en sourdine, portant ses paroles avec une délicatesse tout aussi poétique que protectrice d’une forme artisanat d’art. En lien avec ses musiques à la rondeur « neslonienne », Matt Low nous parle d’amour et de la mort, de son environnement, tamisant tout pour ne garder que le plus précieux, s’adonnant à une forme de danse tranquille (Dans ma Poche), gardant l’espièglerie enfantine, mais pas de l’enfance (Lucide Naïveté), se préservant du vertige pour ne conserver que la mesure que la vie a pu lui inculquer. « La Ruée Vers l’Or » est comme un passeport vers les terres fertiles, le début d’une écriture (ne parlez pas de carrière quand on parle d’or) libérée, mais offerte à un environnement hostile. Nulle doute que Matt Low a trouvé la notice. À découvrir Absolument.




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