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Les Parisiens François Gall et Axel Leclerc-Bagin appartiennent à un autre temps, une autre époque. Fax, effectivement : cette musique ne connaît probablement rien à Instagram ou à Twitter, il n’empêche qu’elle éveille beaucoup de songes et d’échappées comateuses. En six titres, le duo revient à la source d’une électro-pop alanguie, avachie, patraque mais ensorcelante. L’auditeur se surprend à rêvasser tout haut ; preuve que Nightscapes détient des vertus aphrodisiaques. Et lorsque les machines (ou les grattes, car Fax revendique un état d’esprit rock) commencent à s’emballer, les songwriters préfèrent, à raison, revenir fissa vers la torpeur.

Une douceur appuyée par la voix (en anglais), une voix qui se traîne façon Tarwater, qui murmure plus qu’elle n’affirme son besoin d’évasion ("Upside Down", "Roads to Rome"). Car l’étrange particularité de Fax consiste à provenir des 80’s (une reprise de "Cherchez le garçon" atteste l’évidence) tout en se situant dans un nulle part, un ailleurs indéfinissable. Nightscapes est un peu le Brazil de l’électro-pop : des touches esthétiques s’identifient, mais le slogan pourrait être « quelque part au 20ième siècle ».




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