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  • 4 mars 2007 /
    DJ Shadow
    “the outsiders”

    rédigé par gdo
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Si la déception peut se traduire par la vitesse à laquelle je range un disque dans ma discothèque, je ne vais pas vous cacher (oh l’autre !) que The Outsiders est au-delà d’une déception, un coup de poignard qui n’a que peu de comparaison dans l’histoire moderne. Il m’aura fallu le passage chez mon ophtalmo pour vérifier ma vue (j’ai eu peine à croire que DJ Shadow trônait sur la pochette) et ensuite un orl renommé pour m’assurer du fonctionnement de mes oreilles. Un passage chez un psychologue s’ajournera in extremis ne voulant pas faire un cas d’école chez un futur rat de télévision. Mais que s’est il passé. Comment l’auteur du seminal endtroducing a-t-il pu être l’auteur de ça (oui oui ça). Pourrions-nous imaginer Kubrick réalisant les visiteurs, Mondrian travaillant chez mondial moquette ou encore Yann Moix écrivant un livre estimable ? Non l’imagination a ses limites. Cette mauvaise surprise devait donc être le fruit d’une explication rassurante. Le DJ était en fin de contrat et devait encore à sa maison de disque souverainiste ? Non. Le DJ s’est fait piqué au dernier moment l’ensemble des bandes de son album et a du faire vite sous peine de perdre le budget promo ? eh bien non. Las de son église DJ voulait un suicide artistique pour construire sur un terrain neuf sous d’autres cieux ? Apparemment non. Pas de réponse finalement à cette question, peut être si mais pouvions nous nous l’avouer comme Zidane avouant à Dugarry qu’il voulait en fin de compte écraser un moustique avec la tête sur le maillot de Materazzi craignant le chikungunya. S’avouer que DJ Shadow n’est plus en 2006 sans pour autant détruire sa statue. The Outsider est simplement (en chuchotant) un très mauvais disque, un ratage complet (si l’on excepte généreusement backstage girl et erase you) un chef d’œuvre intégrale dans l’absence de réponse au désir suscité, une tour de pise droite, un feu d’artifice sous un soleil de midi. Hésitant entre le pilon et la disposition sur une étagère, je me prononçais pour la seconde, voulant gouter à nouveau dans plusieurs années le goût amer de la supercherie. Etonnant !!




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