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  • 4 mars 2008 /
    Daniel darc
    “amours suprêmes”

    rédigé par gdo
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Daniel Darc s’écrit sans K, car la lumière est probablement au bout de la route. Comment ne pas pleurer, ne pas avoir froid dans le dos en entendant « quand je mourrai j’irai au paradis, c’est en enfer que j’ai passé ma vie…..j’ai gaché ma vie » de cette voix faible, quasi enfantine. En levant le masque, en déchirant cette peau qu’il a le don de couvrir de noir, Daniel Darc se met en lambeau, arrosant les chairs de substance irritante car la douleur est créatrice. Après des années d’auto-destruction l’heure est peut être au bilan et l’amour suprême. Avec un compagnon d’infortune, un abimé il chante l’amour comme on porterait des tonnes de gravas sur le dos. Mort et amour, dualité sordide pour un nouveau né, accablante pour un adolescent, créatrice pour un usé. Des chansons comme des cicatrices, Daniel Darc fait de la scarification une œuvre douce, les notes sont souvent joyeuses, solides à la tache, portant des mots lourds. Daniel, le môme (mon dieu laissez le moi encore un peu) qui chante l’amour car sa vie en dépend, mais sa mort s’en nourrit également. Que dire de plus que la vie est mortelle, que dire de plus de cet hommage déguisé à Coltrane, que dire de plus quand un homme fragile montre en plus ses faiblesses avec un courage que certains prendront pour de la facilité exhibitioniste. Un disque poignant (qui semble se finir dans la souffrance physique – serais-je perdu) comme un poignard dans le cœur. N’ayez pas peur du noir, le blanc est son meilleur ennemi.




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