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Nicolas Laureau aka Don Nino nous ouvre sa discothèque et plutôt que de nous faire écouter ses disques préférés, il décide jouer avec nous à un blind test jouant lui-même les titres. En ouvrant par Gainsbourg il démystifie l’acte, reprenant ces petits riens, chanson qui ne pourrait pourtant toujours pas réconcilier Beart et Gainsbarre même en haut. Pour Bauhaus on ne désagrège pas on assouplit alors que pour Syd Barrett on fait dans la vénération. Avec Cure Don Nino s’attaque à sa première relecture hybride, donnant à At night un couleur moins sombre qui aurait pu permettre de rebaptiser le titre at Morning.Pour veloso Don Nino reste dans l’ombre du maître (et de la subtil helena Noguerra) , profitant aussitôt pour brouiller pour la première fois complètement les pistes avec le kiss de Prince totalement dépourvu de son sex appeal. Les beatles sont eux repris d’une manière qui n’est pas sans nous rappeler le monde de Robert Smith via a day in the life curien à souhait. Porque te vas semble prendre un tournure nouvelle, moins mélancolique plus sauvage, tout comme le there is a war de Cohen résonnant plus que bizarrement à notre époque. Avec un brin de préciosité, Don Nino choisi de reprendre un Sonic Youth des temps anciens, le mythique Express way to your skull semblant sortir d’un film de Romero. Il finira également en donnant à Madonna un air de Lou Barlow dépareillé (like virgin). Des reprises et une composition de Don Nino (mentors menteurs) lien évident à toutes ces interprétations, ADN possible à une certaine idée de la musique, celle de ne pas garder des frontières avec une seringue….que certains en prennent de la graine. Le palais de la découverte.