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  • 28 février 2013 /
    Don Nino
    Concert à la Péniche Cancale - Dijon - samedi 16 février 2013

    réalisée par FLK

Je n’avais pas encore eu l’occasion d’assister à un concert de Don Nino, contrairement à son précédent groupe, Prohibition, que j’avais vu plusieurs fois avec bonheur (oui, ça commence à dater). Mais on ne parle plus de post-hardcore à la Fugazi, plutôt d’un psyché-folk classieux. J’étais donc assez curieux de voir sous quelle forme et comment il allait pouvoir rendre l’atmosphère de ses albums plutôt intimistes en concert.

C’est peu dire que les morceaux sont recrées pour la scène : point de guitare acoustique, pas la multitude d’instruments qui fait la richesse des albums, mais une formule finalement assez complète, à seulement 2 musiciens : Don Nino (AKA Nicolas Laureau) est surtout à la guitare électrique, parfois au clavier, et use d’effets et de boucles - préenregistrées ou non - pour enrichir la palette sonore ; Mitch Pires est à la batterie (minimale : grosse caisse, caisse claire, tom basse et des cymbales qu’il dispose sur les fûts selon les morceaux) et a également à sa disposition un multipad permettant de déclencher des sons et boucles.

Et cette formule fonctionne à merveille, évite les temps morts, les morceaux s’enchainent, alliant les mélodies simples et belles à la voix à une instrumentation plus rèche que sur disque, faisant la part belle aux parties musicales... L’inventivité dont ils font preuve avec ces outils est assez réjouissante, l’intensité qu’on sent à peine sur disque se transforme en une énergie et un volume sonore bien réels.

Durant le set d’une heure, Don Nino joue, outre les morceaux de "In the backyard of your mind", 2 morceaux des 1ers albums, "We all look the same" méconnaissable (était-ce bien ce morceau d’ailleurs, j’ai un doute maintenant), et "Goutte d’or experience" pour lequel il prend la guitare baryton... qu’il garde ensuite pour une version que j’ai trouvé à la fois ambitieuse et fidèle dans l’intention de "A Day in the life", LE morceau d’anthologie de qui vous savez.

Merci à la Péniche Cancale, écrin idéal de concerts intimistes, et à l’asso Sabotage (qui fêtait ses 10 ans durant le weekend) d’avoir programmé cet artiste précieux.

Photos de Franck Lafay