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Pour ceux qui en doutaient encore, les années 90’s sont bien de retour, et pas seulement via le retour au premier plan de groupes comme My Bloody Valentine ou House Of Love, mais également via une nouvelle génération qui redécouvre les années bénies de l’indie music, cette période pendant laquelle les Inrockuptibles savaient prendre des risques, pendant laquelle Bernard Lenoir nous offrait une heure et demie de musique pas comme les autres, époque pendant laquelle les sorties étaient l’occasion de faire le pigeon devant le disquaire, guettant les dernières sorties au détriment du cours de climatologie séché honteusement pour les dernières productions de 4AD, Sarah Record et autre Sub Pop.

Mais là ce ne sont pas des jeunots qui se présentent devant nous, mais deux musiciens aguerris, Tody Pipes et Nolan Thies, qui n’ont pas que la culture Deezer et compagnie pour nourrir leur musique. Ce disque aurait pu sortir en 1992, tant la couleur, le son est marqué par cette période. On ne pourra s’empêcher de ressortir nos disques des Cocteau Twins, de My Bloody Valentine ou de Slowdive pour retrouver ce qui a fait la force de cette musique, qui est parvenue, n’en déplaise aux fossoyeurs de cette période, à passer le temps avec une habilité rare. Plus fort encore Little Black Dress s’offre le luxe de mélanger deux époques, allant chercher la surf musique de Brian Wilson et la plonger dans ceux qui a fait la force du label 4AD, avec ce soupçon de Posies pas désagréable.

Les 4 titres de ce EP sont autant de raison de croire que la vie est un eternel recommencement à défaut d’être éternelle. « Le printemps » est ici en français dans le texte, nous consolant de ne pas le connaître dans la réalité, « In Melancholy » porte à merveille son nom, car en définitive ce groupe se nourrie d’elle, alors que « Dunes » est une pièce plus sombre, plus mystérieuse, une fausse piste peut être, afin de ne pas tomber totalement dans le panneau de la nostalgie à tout va.

Nous ne nous en faisons pas, car comme la mode vestimentaire avec les robes, la musique redémarre toujours sur un patron qu’elle avait un jour délaissé.




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