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Achetez votre ticket, nous ne sommes pas avares de sensations, et si vous arrivez en sortant de l’attraction à nous donner l’ensemble des influences que nous avons utilisées pour constituer ce voyage dans le temps, vous pourrez de nouveau prendre place dans cette porte, telle une bouche grande ouverte vers un endroit où la Lune a préféré prendre place, le soleil étant trop fatigué face à ce que nous déployons.

C’est ainsi que pourraient vous aguicher les membres de Bender à la devanture d’un disquaire imaginaire pour vous insiter à vous procurer « The Crownd, Crowls, The Crown Falls », album qui pourrait tout aussi bien être l’oeuvre d’un étudiant en archéologie, des enfants de Vianney quand ils s’apercevront de la platitude de la production du paternel, ou même de Michael Scott, dans une de ses prouesses manageriales, mais qui ici mettrait ses troupes devant une évidence, que sur une terre connue, il est possible de refaire le monde, même si celui ci ne sera pas aussi facile à reconstituer qu’un meuble Ikea.

Bender est capable de mettre de l’harmonica alors que celui-ci pointe au pôle emploi de l’indie pop rock depuis des lustres. Capable d’inclure des cuivres racées sans que nous soyons tentés de remplir le formulaire pour un passage de la cours international de La Haye, Bender est une sorte de magimix improbable, dans lequel le nez rouge est fixé sur le front, les chaussures trop grandes enfilées par la main, et le bermuda de Lou Barlow et les lunettes de Rivers Cuomo comme des reliques devant lesquelles il est convenu de se prosterner en se déhanchant comme un Stu Mackenzie qui aurait voué sa vie au ska. Pour résumer en une chanson, foncez sur « Freaking Out » résumé, plausible, mais impossible d’un groupe aux totems nombreux, aux dieux évidents, mais à la liberté proche d’un Beck Hansen, pas encore rentré dans la machine infernale dans laquelle nous pouvons tomber, sans retour possible. La machine que vous prendrez pour entrer dans le train fantôme de Bender, n’est pas sans retour, mais l’envie d’y retourner sans cesse, pourrait bien avoir le même résultat. 13 morceaux de bonheur.




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