> Critiques > Labellisés



Qu’on se rassure, l’écoute d’Eskju Divine se révèlera au final beaucoup moins pénible que la mémorisation et la prononciation de son nom. Heights, leur premier album paru sur la décidément féconde structure suédoise Imperial Recordings (José González, Melpo Mene, Promise And The Monster...), tient de l’opération sous anesthésie générale : il n’offre pas d’autre choix que de se voir privé de toute capacité d’analyse le temps de ses onze titres et contraint le cortex à poursuivre son sommeil cotonneux à l’issue de ses quarante-deux minutes. Gustaf Spetz pense sa musique sans guitare et ses chansons comme des paysages sans limites et joue du piano comme on saigne. Alors oui Gustaf est un grand romantique qui fait une fixette sur Thom Yorke et possède sans doute plus que le premier album de Muse mais au moins a-t-il le goût de s’entourer d’un batteur (Mattias Bhatt) qui ne rêve pas d’intégrer (de se désintégrer ?) Spinal Tap et d’un bassiste (Kristian Karlsson) qui s’accomode sans peine d’une place en retrait. Le titre d’ouverture, " Release Me " -son piano épique, sa rythmique massive- retient prisonnier, le souffle de " Hold On " devient tempête et " Put Your Arms Around Me " rappelle que grandiloquent ne signifie pas toujours pompier. Au total, un disque qui n’atteint pas les hauteurs (" heights ") qu’il annonce mais reste attachant.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.